samedi 15 mai 2010

Retour !

Bonjour !

Et voila, après 14 mois sur les vélos, on est arrivé le 10 juillet 2010 à Beaune pour une fête de famille !!!!






Strasbourg : on traverse la frontière française


Il y a plein de sentiments contradictoires qui me traversent :

Je suis à la fois très content de retrouver ma famille et mes amis, et en même temps je me sens un peu triste que le voyage s'arrête !

Et puis quand je repense par exemple à la partie de foot à Song Kol au Kirghyzstan, ca me parait très loin tellement j'ai vécu de moments qui m'ont marqué depuis...
... mais à la fois j'ai l'impression de retrouver ma famille aujourd'hui comme si on s'était quitté le mois dernier et que rien n'avait changé ou presque !


C'est comme si je me réveillais d'un long rêve, et que je réalisais que le voyage n'était que dans ma tête ! Ce qui me dit que c'était quand même bien vrai, c'est qu'il y a eu des naissances pendant que j'étais parti, et certains bébés se sont mis à parler ou à marcher !


Des fois on revoit plein d'amis, on est très content de se retrouver, on a plein de questions sur ce qu'on a vécu depuis 1 an... mais à la fois, il y a un petit coin de moi qui est resté quelque part en montagne, loin de l'agitation, dans le silence, sous la tente, juste bercé par le ronronnement du réchaud et par le glouglou des ruisseaux...





Et puis j'avais pris l'habitude d'être toujours dehors, de sentir la pluie, le soleil et le vent, et de regarder le ciel le soir pour savoir le temps qu'il ferait demain ... j'ai l'impression de perdre quelque chose aujourd'hui en étant dans une maison !





Sur notre route, on adorait rencontrer des gens, visiter leur maison, essayer de parler avec eux et de mieux comprendre comment ils vivent dans leur pays.

Ce matin, j'entendais à la radio qu'on renvoit les Roms dans leur pays d'origine parce qu'ils vivent différemment de nous... je ne comprends pas pourquoi on a tellement peur des autres !

Et c'était le cas dans pratiquement tous les pays qu'on a traversés : on nous disaient souvent que le pays voisin était dangereux ... pourtant à chaque fois les habitants étaient très gentils !



Je repense à Gulmira, Nahim, à Mohammed, Habib, Tahrmina, à Osman, Raj, Garmej, Shankor et tous les autres qui nous ont si bien reçu, et j'espère que s'ils viennent un jour en France on saura les accueillir aussi bien qu'ils l'ont fait pour nous !

Le voyage s'est donc terminé mi-juillet, et on est très content tous les trois de ce qu'on a vécu !!

On est même un peu content d'être revenu, parce qu'on se rendait compte à la fin qu'on avait moins d'énergie pour aller vers les gens, pour apprendre leur langue et s'intéresser à leur culture. Quelque part c'était un peu dommage !
Et puis on repartira, c'est sûr...!



D'ailleurs les vélos ne sont pas restés longtemps dans la grange, et on était content de repédaler du côté de Veynes pour aller voir un copain !

1 commentaire:

  1. Je crois que le plus déconcertant dans les voyages c'est la rapidité avec laquelle le quotidien reprend sa place, comme si lui trouvait qu'il ne s'était rien passé. Et pourtant... En revenant d'Amérique Latine, je me disais simplement : quoi qu'il m'arrive, on ne m'enlèvera pas ça, ça fait partie de ma vie à part entière, et je suis riche de cette expérience malgré tout ce qui arrivera. Et c'est après presque dix ans de recul que je mesure ce que cette expérience m'a apportée, et que je sens comme elle reste vivante en moi chaque jour. C'est si loin. C'est tout près.

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