A priori, ils ne connaissent pas les silencieux sur les pots d'echappement des mobilettes, les klaxons sont de plus en plus nombreux jusqu'a ne faire plus qu'un seul bruit continu, melange de plusieurs "melodies". Ils aiment les klaxons originaux ici...
Bus, camions, voitures, rickshaws (mobilette taxi a trois roues), motos, mobilettes, velos, charrettes tirees par des anes, charrettes tirees par des hommes... tout le monde cherche sa place dans ce flot continu, qui finalement ne va pas plus vite que nous a velo !
On s'arrete pour demander un hotel. Accueil pakistanais, parfois autoritaire "non, vous venez chez moi !". Avec la fatigue, on a envie d'etre seul. Il faut encore de l'energie pour s'affirmer, s'imposer, se faire entendre dans ce brouhaha. Un jeune nous accompagne a l'hotel, dans un quartier tres populaire, sale, les portes ne ferment pas.
Minute apres minute, du monde s'agglutine autour de Tobias et Albane qui gardent les 4 velos. Quand Daniela et Benoit ressortent de l'hotel, ils atteignent difficilement les velos en se frayant un passage parmi plus de 200 personnes selon Benoit, 80 selon Albane...
Concertation quasi impossible tellement c'est bruyant. On repart dans le flot de circulation, on demande un autre hotel et peu de temps apres, on se retrouve devant le meme hotel !
La nuit tombe mais pas la chaleur, on degouline ! La ville est trop grande pour penser en sortir et planter la tente. Et beaucoup de gens qui nous disent que la ville est dangereuse et qu'il ne faut pas faire confiance aux autres ! ca nous aide bien, merci ! "mais qu'est-ce qu'on fait, la ?"
Et puis enfin le poste de police, dans lequel on s'engouffre avec les velos. Soulagement ! Et on peut dormir ici. Soulagement bis ! la tension diminue, on a l'impression de revenir tout doucement sur terre. Ils veulent qu'on aille tous dans une piece avec ventilateur, mais on refuse, toujours quelqu'un avec les velos. Meme ici au poste de police, on reste en mode 'alerte' un long moment avant de se detendre.
Nuit intime a 2 par lit de camp trop court et 5 dans 10m2 avec un policier !
Nous qui voulions voyager "ecolo", c'est loupe ! pourtant, on vous jure qu'on a tout essaye pour qu'ils nous laissent tranquilles : de la demande polie a la crise de nerfs en se roulant par terre...
Mais les ordres sont des ordres et on n'y coupe pas, peu a peu on accepte.
Quand on traverse une ville, la circulation augmente et on se fraye un passage comme on peut, comme d'habitude, rien de complique ! Soudain on entend des coups de batons frappant de la tole : 2 policiers sont descendus de la voiture et "ouvrent" la route a coup de batons sur les rickshaw. Personne ne dit rien a notre grande surprise. On a honte.
Sur la 2*3 voies, la voiture de police bloque pour nous la voie de gauche. Aux grands carrefours, les policiers bloquent carrement la circulation pour nous laisser passer ! On rigole interieurement... c'est donc ca etre president ! ah non, pas tout a fait : le president est dans sa voiture climatisee, pas tout degoulinant de sueur et les fesses sur une selle...mais quand meme, on a ete un peu VIP le temps d'une journee !
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Un ptit commentaire pour votre prochain passage a l'internet cafe :o)
RépondreSupprimerJe viens de me remettre a jour, superbes photos, je ne suis plus tellement sure de vouloir aller pedaler en Amerique du Sud, je la ferais bien aussi la Karakoram Highway!
Super vos profils... Ca me donne envie de vous rencontrer hihihi
J'attends avec impatience l'histoire de la pierre qui roule du haut de l'Everest jusqu'a Kathmandu...
Bises
Sylvie
Salut !
RépondreSupprimerDites donc, VIP, quelle ascension sociale ! Le retour en france va être dur !!!
Plein plein de bises, je pense bien à vous !
Cath